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.La sorcière venait de flanquer un coup de barre contre le casque de l'officier, qui s'était écroulé comme une brindille.- Dépêche-toi, Digory.II faut absolument arrêter le massacre, résonna une voix non loin de lui.C'était Polly, qui venait d'avoir l'autorisation de sortir de son ht.- C'est vraiment sympa d'être venue, répliqua Digory.Accroche-toi fortà moi et tâche de te débrouiller avec la bague… la jaune, n'oublie pas.Mais ne la mets pas avant que je te le dise.Un second coup retentit et un nouvel officier s'effondra.Un grondement de colère s'éleva alors de la foule- Faites-la descendre !- Allez chercher des pavés !- Appelez l'armée !La plupart cherchaient surtout à s'éloigner le plus vite possible.Seul le cocher, le plus téméraire mais aussi le plus gentil de tous les badauds, essayait de rester près de son cheval en louvoyant pour éviter de se prendre un coup de barre.La foule continuait à huer et à lancer des invectives.Une pierre siffla au– dessus de la tête de Digory.Puis on entendit résonner la voix de la sorcière, aussi cristalline que le tintement d'une cloche :- Vauriens ! cria-t-elle, triomphante, vous me paierez ça cher le jour où j'aurai conquis votre monde.Pas une seule pierre de votre cité ne demeurera.Je ferai avec elle ce que j'ai fait avec Charn, avec Fehnda, avec Sorlois, avec Bramandin !A l'instant même, Digory réussit à lui prendre le talon.Aussitôt la sorcière lui flanqua un coup de pied en plein dans la bouche ; sa lèvre se mit à saigner et il dut lâcher prise.Tout près de lui il distingua la voix de l'oncle Andrew, comme une sorte de cri tremblotant :- Madame… ma chère et jeune dame… pour l'amour du ciel… ressaisissez-vous.Digory fit une seconde tentative mais fut de nouveau violemment repoussé.Plusieurs personnes dans la foule furent abattues par la barre métallique.Il fit une troisième tentative, attrapa le talon et s'y accrocha comme un forcené en hurlant à Polly : « Vas-y ! » Et soudain, comme par miracle… Hop ! Les visages déchaînés et terrifiés disparurent.Les voix déchaînées et terrifiées s'éteignirent.Toutes, sauf celle de l'oncle Andrew.Tout près de Digory, au cœur des ténèbres, on entendit un long gémissement :- Oh ! là là… suis-je en plein délire ? Ou est-ce la fin ? Je n'en peux plus, c'est trop pour moi.Ce n'est pas juste.Je n'ai jamais demandé à être magicien.11 y a un malentendu.C'est de la faute de ma marraine.Vu l'état de ma santé, en plus.Et tout ça chez nous, nous qui sommes une vieille famille du Dorsetshire.« Quelle plaie ! songeait Digory.Il ne manquait plus que lui ! >- Tu es toujours là, Polly ?- Oui, je suis là.Arrête de pousser.- Je ne pousse pas, répondit-il, mais avant même qu'il ne poursuive, leurs têtes émergèrent sous la douce lumière verte au milieu du Bois.Au moment où ils firent un pas hors de la mare, Polly dit :- Oh ! regarde.Nous avons même emmené avec nous le vieux cheval Et M.Ketterley ! Et en plus, le cocher du fiacre.Quelle jolie pêche !A peine la sorcière reconnut-elle le Bois qu'elle pâlit et se recroquevilla tellement que son visage vint frotter la crinière du cheval.Elle était dans des affres épouvantables.L'oncle Andrew frissonnait.Seul Fraise, le cheval, secoua la tète et poussa un hennissement de bonne humeur et de bien-être Pour la première fois depuis que Digory le voyait, il commençait à se calmer.Ses oreilles rabattues retrouvèrent leur position normale et la flamme qu'il avait dans le regard s'évanouit.- C'est bien, mon bon garçon, disait le cocher en lui tapotant le cou, Ça va mieux, allez, calme-toi.Le cheval fit alors la chose la plus naturelle du monde.Comme il était assoiffé (ce qui n'était guère étonnant), il se dirigea tranquillement vers la mare la plus proche et fit un pas à l'intérieur pour boire un petit coup.Digory tenait toujours le talon de la sorcière et Polly la main de Digory.Une des mains du cocher était posée sur Fraise et l'oncle Andrew.qui frisson airent encore, venait de prendre la seconde main du cocher.- Vite'.cria Polly en lançant un regard à Digory.Les vertes !Trop tard, le cheval ne put jamais boire et toute l'équipée se vit soudain happée dans une profonde obscurité.Fraise hennissait L'oncle Andrew gémissait [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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